Aménagement extérieur

Alarmes : la sécurité avant tout

Les systèmes d'alarme se sont petit à petit imposés dans notre quotidien. Sécurité, piscine, incendie, ils présentent un tel intérêt qu'ils ont parfois été rendus obligatoires par le législateur. Couleur Lauragais fait le point des principaux systèmes existants.

 

En France, on recense environ
1000 décès par noyade par an, principalement des jeunes enfants. Les alarmes de piscine sauvent des vies ! crédit photo : Fotolia© Laosh

   En France, on recense environ 1000 décès par noyade par an, principalement des jeunes enfants. Les alarmes de piscine sauvent des vies !

Alarmes piscine : que dit la loi ?
Le constat est sans appel, chaque année, on déplore environ 1000 noyades en France dans les piscines privées. Malheureusement, il s'agit principalement de jeunes enfants et c'est pour les protéger que le législateur a instauré en 2003 l'obligation d'installer un système de sécurité (Code de la construction et de l'Habitation, article L128-1 à L128-3). Sont concernés "les propriétaires de piscines enterrées non closes privatives à usage individuel ou collectif". Dans les faits, cela concerne les particuliers, les piscines familiales mais également les piscines des gîtes et chambres d'hôtes. Parmi les quatre dispositifs de protection prévus par la loi, on compte les abris, les barrières, les couvertures et enfin les alarmes. La loi prévoit que ces dernières doivent être "réalisées, construites ou installées de façon à ce que toutes les commandes d'activation et de désactivation ne puissent pas être utilisées par un enfant de moins de 5 ans". L'équipement est composé de systèmes pouvant détecter tout franchissement du bassin par un enfant de moins de 5 ans et déclenchant un dispositif d'alerte constitué d'une sirène. L'alarme doit être homologuée selon la norme NF P90-307, elle détecte la chute d'un enfant d'au moins 6 kg et se réactive automatiquement après les baignades. Parmi, les catégories existantes, la loi ne retient que deux systèmes d'alarme piscine :
• l'alarme immergée. Elle analyse les ondes présentes dans l'eau et retentit quand elle perçoit un mouvement anormal, notamment la chute d'une personne.
• l'alarme périphérique. Il s'agit d'un système infrarouge composé de quatre bornes, reliées entre elles par des rayons infrarouges et délimitant un périmètre de sécurité autour du bassin. L'alarme se déclenche dès lors qu'une personne pénètre dans ce périmètre, et se manifeste donc en amont d'une éventuelle chute.
Les alarmes de piscine sont actionnées à l'aide d'une clé, d'un clavier ou d'une télécommande. Les propriétaires qui ne satisfont pas à l'obligation d'installer un des quatre équipements anti-noyade, dont les systèmes d'alarme, encourent des sanctions pénales, notamment une amende de 45.000 € mais c'est un moindre mal par rapport aux risques encourus.
En dehors de tout cadre légal cette fois-ci, les professionnels du secteur ont également mis en place un système de bracelet d'alarme pour les enfants. Une fois verrouillé, le bracelet a été conçu afin de ne pouvoir être retiré par l'enfant lui-même. L'équipement, qui n'est pas plus grand qu'une montre, est relié par ondes radio à une centrale d'alarme positionnée dans la maison. L'alarme est activée dès que l'enfant tombe à l'eau, ce qui permet d'être plus réactif pour lui porter secours. Ce type d'alarme ne saurait cependant remplacer la vigilance d'un adulte et l'installation d'un système anti-noyade prévu par la loi.

Sécuriser sa maison avant de partir en vacances
On ne le dira jamais assez, sécuriser le périmètre de son habitat avant une absence prolongée ou un départ en vacances est désormais indispensable. Particulièrement exposées au risque de cambriolage, les maisons in-habitées pendant les périodes de vacances font l'objet de toutes les vigilances. Sans céder à la panique, il est bon de rappeler qu'en France, on compte près de 400 000 cambriolages par an. Un délit extrêmement rapide, 20 minutes en moyenne, dont les auteurs sont rarement identifiés, dans 2 cas sur 10 seulement. 20 % des voleurs entreraient par la fenêtre, et 80 % par la porte d'entrée, le plus souvent dans l'après-midi, entre 14 h et 16 h. Face à ces chiffres, on peut d'abord agir en sécurisant son habitat de plusieurs manières :
• en renforçant l'inviolabilité de ses portes et fenêtres. Selon l'INSEE, 42 % des résidences principales sont équipées de portes blindées, de serrures avec trois points d'ancrage ou de fenêtres avec vitres retardataires d'effraction(1). Concernant la porte d'entrée, on peut opter pour :
• une serrure multipoints, également appelée "serrure de sûreté". Il s'agit d'une protection renforcée grâce à plusieurs points de verrouillage, 3 à 6 points voire plus selon les modèles, qui seront verrouillés à l'aide d'une seule clé. La serrure peut être petite et à tirage, ou à poignée, facile à manipuler. Il faut savoir que le niveau de sécurité de la serrure est lié au cylindre, équipé de protection anti-crochetage, anti-perçage et anti-casse. Plus le nombre de goupilles dont il est équipé est élevé plus le niveau de sécurité l'est aussi : 5 goupilles pour un niveau de sécurité standard, 6 goupilles et plus pour une sécurité renforcée. En règle générale, les équipements doivent être complétés d'un élément tournant protégeant les goupilles en cas de perçage et de technologies rendant fastidieux le crochetage de la serrure grâce à un système complexe de goupilles et de pompes. Enfin, les systèmes anti-casse consistent en un renforcement de la partie du cylindre qui dépasse de la porte afin qu'elle ne puisse pas être saisie à l'aide d'une pince. Sur demande, les professionnels du secteur vous proposeront un équipement bénéficiant du meilleur niveau de protection.
• une porte blindée. Elle est constituée d'acier et de métal et munie d'une serrure haute sécurité qui résistera très bien aux tentatives d'effraction. Au bout de 5 à 10 minutes, il se peut que le cambrioleur, trop exposé, préfère renoncer à son forfait.

95 % des voleurs fuiraient au bruit d’une alarme, c’est dire si les dispositifs de sécurité peuvent être dissuasifs.
95 % des voleurs fuiraient au bruit d'une alarme, c'est dire si les dispositifs
de sécurité peuvent être dissuasifs. crédit photo : Couleur Média

• des barreaux ou fenêtres antivol
• en prévenant un voisin de confiance de son absence. On peut également lui confier les clés de manière à ce qu'il s'assure chaque jour que la maison n'a pas été visitée. Autre réflexe utile : relever le courrier, l'accumulation de papiers dans la boîte aux lettres attestant de l'absence des propriétaires. Enfin, il est également recommandé d'éviter de laisser un message faisant état de son absence sur son répondeur.
• en rejoignant le programme Tranquillité Vacances. Pour cela, il suffit de signaler son absence à la gendarmerie avant son départ. Afin de valider son inscription à l'opération tranquillité vacances, l'occupant remplit un formulaire disponible sur le site du Ministère de l'Intérieur (www.interieur.gouv.fr) et le dépose au commissariat de police ou à la gendarmerie. Lors de leur patrouille, les gendarmes inspecteront les volets, les montants, les barrières, les portes et les différents accès de la maison. Ces patrouilles sont effectuées de jour comme de nuit, en semaine comme le week-end.
Pour ce qui est des alarmes, les professionnels du secteur offrent aujourd'hui de multiples possibilités, très dissuasives, puisque 95 % des voleurs fuiraient au bruit d'une alarme. Pratiques et fiables, les alarmes fonctionnent selon différentes modalités :
• l'alarme traditionnelle. Elle fonctionne sur le principe de contacteurs placés sur les portes et les fenêtres et de détecteurs de mouvement. Lorsqu'elle détecte une anomalie, l'alarme l'enregistre et la transmet en impulsion électrique instantanément à une centrale d'alarme par liaison filaire ou sans fil. Cette centrale traite l'information et la transmet à son tour au propriétaire ou à une société de télésurveillance. Selon les systèmes d'alarmes, les détecteurs de mouvement peuvent être équipés d'une fonction " prise de photos" qui s'active en même temps que l'alarme. Des photos sont prises instantanément et transmises sur un téléphone mobile ou par e-mail. Autre possibilité, un agent de sécurité est alerté en même temps que le propriétaire et se rend sur place au plus vite. En cas d'effraction, la police est prévenue, un gardiennage du domicile mis en place jusqu'au retour du propriétaire, et les photos prises mises à disposition de la police. L'activation et la désactivation de l'alarme est possible grâce à un code composé sur un clavier ou par le biais d'une télécommande. Cette catégorie d'alarme va souvent de pair avec la souscription d'un abonnement mensuel qui déterminera également le niveau de prestations de la société de télésurveillance.
• l'alarme connectée. La centrale est alors connectée à la box internet de la maison, et le système peut également être activé sur le site web du fabricant ou depuis une tablette ou un smartphone. Le bénéficiaire est alerté via un SMS ou un message et peut visionner les images de vidéosurveillance pour déterminer s'il y a bien effraction et prévenir la police. Comme l'alarme traditionnelle, l'alarme con-nectée peut permettre d'identifier les animaux de compagnie afin d'éviter d'envoyer des alertes non justifiées.
• les caméras de vidéosurveillance. Dissuasives, elles sécurisent les abords de la maison. Leurs images peuvent être visionnées en simultané sur un ordinateur connecté ou un smartphone. Certaines caméras intègrent également des détecteurs de mouvement et un éclairage infrarouge afin d'être performantes la nuit.

Reliées à un système d’alarme, certaines caméras de surveillance intègrent des détecteurs de mouvement et un éclairage infrarouge afin de détecter les intrus même en pleine nuit.
Reliées à un système d'alarme, certaines caméras de surveillance intègrent des détecteurs de mouvement et
un éclairage infrarouge afin de détecter les intrus même en pleine nuit. crédit photo : Fotolia© Foto-Ruhrgebiet

Alarmes incendie : un nouveau cadre légal
En matière de prévention incendie, là encore les chiffres parlent d'eux-mêmes : les incendies domestiques causent environ 800 décès par an principalement causés par une intoxication et non par les flammes. 70 % de ces incendies ont lieu pendant la journée mais 70 % des incendies mortels surviennent la nuit. Partant de ce constat, le législateur impose, depuis le 8 mars 2015, l'installation d'un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) dans tous les logements. Ces équipements ont pour objectif de "détecter les fumées émises dès le début d'un incendie et d'émettre immédiatement un signal sonore suffisant pour permettre de réveiller une personne endormie".
Quel type de détecteur choisir ? Les détecteurs conformes correspondent à la norme NF EN 14604 et on privilégiera ceux équipés de piles d'une autonomie de 5 ans ou 10 ans. En complément sachez que les détecteurs utilisant l'ionisation sont interdits pour cause de radioactivité et qu'il existe des équipements spéciaux pour les personnes sourdes fonctionnant sur le principe d'un signal lumineux ou vibrant. L'arrêté du 5 février 2013 a par ailleurs précisé que le DAAF doit :
• comporter un indicateur de mise sous tension,
• être alimenté par piles, batteries incorporées ou sur secteur ; dans le cas où la batterie est remplaçable par l'utilisateur, sa durée minimale de fonctionnement est de un an,
• comporter un signal visuel, mécanique ou sonore, indépendant d'une source d'alimentation, indiquant l'absence de batteries ou piles,
• émettre un signal d'alarme d'un niveau sonore d'au moins 85 dB(A) à 3 mètres,
• émettre un signal de défaut sonore, différent de la tonalité de l'alarme, signalant la perte de capacité d'alimentation du détecteur,
• comporter les informations suivantes, marquées de ma-nière indélébile : nom ou mar-que et adresse du fabricant ou du fournisseur, le numéro et la date de la norme à laquelle se conforme le détecteur, la date de fabrication ou le numéro du lot, le type de batterie à utiliser,
• disposer d'informations fournies avec le détecteur (mode d'emploi pour l'installation, l'entretien et le contrôle du détecteur, particulièrement les instructions concernant les éléments devant être régulièrement remplacés). 
Qui doit les installer ? Pour ce qui est des logements loués au 9 mars 2015, c'est le locataire qui était tenu d'installer le détecteur fourni par le propriétaire ou acheté par ses soins et remboursé par la suite. Pour les locations à venir c'est au propriétaire de s'acquitter de cette obligation. En matière d'entretien, c'est à l'occupant de veiller au bon fonctionnement du détecteur à moins qu'il ne s'agisse d'une location meublée ou encore d'un logement à caractère saisonnier. Une fois le détecteur installé, l'occupant doit fournir une attestation à son assureur, cependant, le défaut d'installation du détecteur ne saurait exonérer la compagnie d'assurances de son obligation d'indemniser les dommages causés par un incendie.
Combien de détecteurs installés ? La loi impose l'installation d'un seul détecteur, cependant, on peut choisir, compte-tenu de la configuration de son habitation d'en positionner deux, voire plus.
Dans quelles pièces les installer ? L'arrêté du 5 février 2013 précise que le détecteur de fumée détecteur doit être installé "dans chaque logement, de préférence dans la circulation ou dégagement desservant les chambres". Les professionnels conseillent de raisonner par "volume" plutôt que par "niveau", un volume correspondant aux espaces ouverts de l'habitation. On recommande donc d'installer un premier détecteur dans un couloir ou une zone de circulation desservant les chambres. On place alors le détecteur à maximum 7 à 9 m du séjour en s'assurant que l'alar-me est suffisamment puissante pour être audible des chambres à coucher. Si la distance est supérieure à 9 m, il con-viendra d'en installer deux, un près de la zone de séjour et un près des chambres. En cas d'habitation à plusieurs étages, il est conseillé d'installer un premier détecteur au rez-de-chaussée, dans le hall où se propagera en principe la fumée avant d'atteindre l'étage et les chambres. En complément, un second détecteur sera installé à chaque étage afin de signaler tous les autres départs de feu. Pour une protection maximale, on installera un détecteur dans chaque pièce susceptible d'occasionner un départ de feu du fait de la présence d'une cheminée ou d'appareils électroménagers mais également dans toutes les pièces à protéger comme les chambres, notamment d'enfants. Dans la cuisine, il conviendra de poser le détecteur à distance des points de cuisson.
Comment les installer ? Chaque détecteur se fixe à l'aide de deux vis et de chevilles fournies. Il se place en principe au plafond en prenant soin d'être à distance des bouches de ventilation (VMC) et des coins, car l'air y est stagnant. On peut également l'installer sur la partie haute d'un mur. Il faut prévoir un minimum de 50 cm entre le DAAF et tout objet de décoration ou appareil d'éclairage qui pourrait compromettre le passage de la fumée dans le détecteur.

On privilégie l’installation de DAAF à proximité des chambres et dans les zones à risque, la buanderie par exemple. Dans la cuisine, le détecteur doit être à distance des appareils de cuisson.
On privilégie l'installation de DAAF à proximité des chambres et dans les zones à risque, la buanderie par exemple.
Dans la cuisine, le détecteur doit être à distance des appareils de cuisson. crédit photo : Fotolia© Chany167

Détecteurs de monoxyde : un équipement utile
En complément de l'installation de DAAF dans son habitat, on peut opter pour des détecteurs de monoxyde, ce  gaz inodore et invisible responsable de 6000 intoxications et 300 décès par an. Leur fonction consiste à alerter en cas de refoulement de monoxyde de carbone par un appareil à combustion comme un chauffage d'appoint, une chaudière, un poêle ou encore un insert. Il doit être installé à proximité de l'appareil à combustion pour une efficacité maximale. Leur mode de fonctionnement relève de l'électrochimie c'est-à-dire qu'une solution chimique réagit au con-tact du gaz dès lors que celui-ci franchit un seuil critique. Cette réaction chimique provoque le passage d'un courant électrique déclenchant l'alarme. Les normes de conformité des détecteurs de monoxyde sont CE EN 50291 et NF 292.

Qu'il s'agisse de sécurité ou de confort, les alarmes sont bien là pour nous simplifier la vie. Dans une société de plus en plus incline au risque zéro, certaines sont déjà devenues obligatoires et d'autres le deviendront.

Isabelle Barèges

1/ Insee Première N°1177 février 2008





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