Energie - Chauffage

L’isolation :
une confortable plus-value

Le chauffage le plus économique et…
écologique correspond à celui que l'on ne consomme pas. La première chose à faire est donc d'essayer d'améliorer l'isolation de son habitat ; une opération qui déterminera ensuite le mode de chauffage le plus adapté. Une bonne isolation favorise une diminution des émissions de polluants et accroît la valeur de votre logement. Vous pourrez mettre en avant effectivement cet atout lors de sa vente ou de sa location.

plaques de platres posees avec des joints visibles
Plaques de plâtres posées avec joints visibles -
Crédit photo : Couleur Média

Avant d’isoler, les points à prendre en compte

Rien de mieux que de s’adresser à des professionnels pour un diagnostic du bâtiment et des installations du chauffage si vous sentez que votre facture de fioul, de gaz, d’électricité ou encore de bois va être salée cet hiver. La température intérieure étant supérieure à la température extérieure, la chaleur procurée par votre système de chauffage se dissipe vers l'extérieur après avoir réchauffé votre logement : ce sont les déperditions de chaleur du logement. L'isolation a pour fonction de les limiter.

Du toit au plancher : limiter la déperdition de chaleur

Il est d’abord indispensable d’isoler correctement sa maison avant de penser au mode de chauffage. Une bonne isolation peut vous faire économiser jusqu’à 40 % de votre facture d’énergie !
L’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a recensé les différents lieux de la maison où l’on déplore les plus grosses “fuites” de chaleur. Dans une maison individuelle, les pourcentages de déperdition de la chaleur sont d’environ : 30 % au niveau de la toiture, 25 % pour les murs, 20 % pour les vitres, 7 % au niveau des planchers et 5 % pour les ponts thermiques. L’isolation est envisageable sur tous les éléments de la construction de votre maison : au niveau des combles, des parois vitrées, des murs par l’intérieur, des murs par l’extérieur et des planchers. Pour les maisons anciennes, antérieures aux années 1920, l’isolation doit être analysée au cas par cas. Vous tiendrez compte de la nature des matériaux de construction (maison à ossature bois, murs à remplissage de chanvre, etc). Vous devrez également vous assurer que l’isolation thermique ne risque pas d’entraîner des sources d’inconfort ou de dégradation : de l’humidité dans les parois, une ventilation réduite…
Plusieurs niveaux d’intervention se présentent donc, tout comme plusieurs matériaux et techniques d’isolation. C’est en fonction du type d’habitation, de son orientation, que vous pourrez faire les choix les plus judicieux.

panneau de polyuréthane

Les ponts thermiques

Que ce soit dans un habitat neuf ou ancien, la présence de ponts thermiques doit être la plus limitée possible car ils constituent des zones de fortes déperditions thermiques. En plus, l’humidité peut s’y condenser. Avec l’aide de professionnels, faites le point sur les éléments de votre maison susceptibles de favoriser ces ponts. Ils se situent généralement aux points de raccord des différentes parties de la construction : nez de planchers, linteaux au-dessus des ouvertures, etc.

shéma d'un pont thermique


Panneau de polyuréthane derrière des plaques de plâtre
crédit photo : Couleur Média

Maîtriser les mouvements d’air

Selon l’ADEME, la déperdition de chaleur dans une maison individuelle est estimée à 13 % à cause de l’air renouvelé. Les mouvements d’air peuvent résulter de causes diverses : ouverture de fenêtres ou de portes créant des courants d’air ou encore un défaut d’étanchéité des menuiseries. En hiver, à proximité des parois froides d’un logement (fenêtre ou mur isolé donnant sur l’extérieur ou sur un local mal chauffé), l’air se refroidit, devient plus lourd que l’air ambiant et a tendance à descendre, créant ainsi de nouveaux mouvements d’air. Enfin, l’aération générale du logement (dont le principe consiste à faire entrer de l’air neuf dans les pièces de séjour et les chambres et à l’extraire dans la cuisine, la salle de bains ou les toilettes) crée un mouvement d’air, qui peut être ressenti comme gênant si l’installation est mal conçue.
Le renouvellement de l’air dans l’habitat demeure néanmoins un élément important pour le confort de vie. La tentation peut être grande d’installer un peu partout des dispositifs étanches. Or les courants d’air contribuent pour une large partie à l’aération du logement et notamment à l’évacuation de la vapeur d’eau contenue dans l’air. Les supprimer contribuerait à créer une ambiance humide ainsi que malsaine à l’intérieur de la maison et limiterait la diffusion de la chaleur en hiver et de la fraîcheur en été.

Contrôler la température

La régulation du chauffage maintient la température ambiante à une valeur choisie (la température de consigne) en prenant en compte les apports gratuits de chaleur tel que le soleil, les appareils de cuissons, etc. Des appareils sur le marché permettent cette fonctionnalité et même de programmer la température diurne et nocturne dans votre habitat. En amont d’une bonne isolation thermique, une telle installation vous conduira à terme à faire d’importantes économies pour un meilleur confort. Faire appel à des professionnels compétents pour la fourniture de matériel de régulation et de programmation de chauffage vous assure une mise en œuvre optimale tout en profitant d’aides financières.

Bien isoler pour pouvoir bénéficier de crédits d’impôt

Sachez que la loi de finance de 2006 a augmenté le taux de crédit accordé pour l’achat de matériaux d’isolation thermique dont le double vitrage. Le taux varie dorénavant de 25 % à 40 %. L’achat de matériel de régulation et de programmation du chauffage se traduit par un crédit d’impôt de 25 à 40 % (contre un taux de 25 % en 2005) sur l’achat de ce matériel pour les résidences principales de plus de deux ans. L’entreprise qui fournit le matériel doit aussi réaliser les travaux d’installation. La TVA à un taux réduit à 5,5 % s’applique pour la fourniture des matériaux et de la main d’œuvre lors de l’installation pour les résidences principales ou secondaires achevées depuis plus de deux ans. Cette mesure s’applique jusqu’au 31 décembre 2010. La subvention de l’ANAH (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) sur les travaux de rénovation ou d’installation de matériel est, quant à elle, attribuée aux propriétaires et concerne des logements de plus de 15 ans (voir aussi l’article sur le financement).
laine de roche dans un grenier



Laine de roche dans un grenier
Crédit photo : Couleur Média


L’isolation au cas par cas
Caractéristiques
L’isolation des murs par l’intérieur
Cette technique d’isolation ne modifie pas l’aspect extérieur de l’habitation. Vous pouvez utiliser des panneaux conçus avec différents matériaux dont la pose nécessite un savoir-faire précis.
L’isolation des murs par l’extérieur
Cette technique protège les murs des variations climatiques sans modifier les surfaces habitables grâce à l’utilisation d’enduits, de parements ou encore de vêtures.
L’isolation des combles et des toitures

Pour les combles avec plancher, vous pouvez utiliser soit :
- les fibres minérales en rouleaux
- les isolants en vrac déversés sur le plancher
- la laine de verre en vrac
- des panneaux comme le polystyrène et le polyuréthane.
- les isolants naturels : chanvre, lin, liège, laine de moutons, plumes de canard, ouate de cellulose …

Pour les combles avec solives, les mêmes matériaux sont exploitables. Pour les combles habitables, il faut isoler sous la toiture au moyen d’isolants avec parement. La pose d’un isolant sous les toitures inclinées doit impérativement préserver la ventilation naturelle de la charpente.

L’isolation des planchers
Elle contribue à limiter l’humidité et la sensation de parois froides. C’est notamment les cas pour les planchers situés au-dessus des caves, des sous-sols, des garages et d’autres locaux annexes. Deux techniques de pose sont possibles : l’isolation par la périphérie des fondations de la construction, ou bien l’isolation du plancher lui-même en couvrant l’ensemble de la surface.
L’isolation des parois vitrées
La solution idéale est le double vitrage. Une autre technique est le survitrage qui consiste à poser sur la fenêtre existante une vitre en système ouvrant, démontable ou fixe. Le remplacement des ouvrants doit être réalisé par des professionnels. Le remplacement des fenêtres est la solution à retenir si les ouvertures vitrées existantes sont en mauvais état.

Les techniques d’isolation

Après avoir recensé tous les points faibles de votre habitation, vous avez à votre disposition plusieurs matériaux et techniques de pose.
En rouleaux, en vrac ou encore en panneaux, les laines minérales ont l’avantage de se présenter sous différents conditionnements pour répondre à des besoins spécifiques. Elles sont ainsi utilisées pour l’isolation des toitures, des combles, des murs creux, des planchers, des contre cloisons et pour les bardages traditionnels. Le polystyrène expansé se trouve sur le marché sous forme de panneaux. Il est utilisé pour les murs, tout comme les planchers, tandis que le polystyrène extrudé servira à isoler les planchers ainsi que les sols. Les panneaux de polyuréthane sont employés pour les toitures, les bardages et les murs. Sous la même forme, la perlite sera utilisée pour l’isolation extérieure des toitures-terrasses, tout comme le verre cellulaire.
Il existe également des isolants naturels qui sont de plus en plus utilisés. En effet, non toxiques, ils sont plus facilement recyclables et peu consommateurs d’énergie à la fabrication. Ils peuvent se présenter sous forme de rouleaux ou de panneaux semi-rigides (chanvre, lin, laine de mouton, plumes de canard), de panneaux rigides (liège, fibres de bois) ou encore en vrac (liège, chanvre, ouate de cellulose…). Ces isolants s’adaptent à tout type d’isolation. Ils assurent une bonne tenue dans le temps ainsi qu’un excellent échange hygrométrique.
Quant aux techniques de pose, on distingue l’isolation des murs par l’intérieur, par l’extérieur et des dispositifs particuliers pour celle des combles, des toitures et des planchers. Elles s’adaptent à chaque espace de la maison. La pose s’effectue soit en collant les matériaux isolants, soit en les fixant ou encore en utilisant une ossature en bois ou métallique.

A la recherche du confort thermique maximal

Il y a une part d’appréciation personnelle dans la notion de confort thermique. Certains pourront se plaindre d’avoir trop chaud, d’autres trop froid. Tout dépend de leur état de santé, de leur âge, de ce qu’ils portent comme vêtements, et de leur activité dans les différentes pièces de l’habitation. Le tout est de trouver un équilibre qui satisfasse l’ensemble des occupants d’une habitation. Ni trop chaud, ni trop froid et ménager la consommation d’énergie, tels sont les défis que vous devez relever.

Plaques de polystyrène extrudé

Attention
à la bonne
température !

1974 est la date de la première réglementation qui a rendu obligatoire une isolation thermique. Elle a fait depuis l’objet de plusieurs révisions qui ont permis progressivement de réduire d’après l’ADEME de 50 % les consommations énergétiques pour les logements neufs. Il faut savoir aussi qu’un degré de moins en température ambiante correspond à environ 7 % de moins sur la facture


Plaques de polystyrène extrudé
crédit photo : Couleur Média


Un confort thermique aussi l’été


Les épisodes caniculaires de 2003 et encore de cet été 2006 mettent en lumière l’importance de se protéger de la chaleur chez soi, de garder des havres de fraîcheur. Il existe plusieurs niveaux d’intervention. La ventilation par l’ouverture des fenêtres pendant la nuit et en matinée, quand les températures sont les plus basses. L’ADEME rappelle que les deux tiers des apports de chaleur proviennent des surfaces vitrées. Il faut donc y attacher une attention toute particulière, en l’occurrence prendre en compte dès leur conception leur dimension, leur orientation, et réfléchir sur les moyens à disposition pour éviter aussi bien les surchauffes estivales, que la limitation des déperditions hivernales, tout en assurant une bonne ventilation et une luminosité suffisante.
Essayez aussi de créer de l’ombre. Des volets fermés et des stores intérieurs et extérieurs baissés limitent les apports solaires à travers les ouvertures. Vous profitez ainsi pendant les périodes caniculaires de ce que les spécialistes appellent “l’inertie thermique du bâtiment”. Pour de telles installations dans un immeuble, il faudra vous référer au règlement de la copropriété qui vous indiquera ce qui est réalisable et ce qui ne l’est pas. Si vos voisins ont le même problème, il serait intéressant de prendre contact avec un spécialiste pour étudier une solution collective de protection solaire.

L’inertie thermique

Il s’agit de la capacité de votre habitation à stocker de la chaleur et de la fraîcheur dans ses murs, ses planchers, etc. Plus l’inertie d’un bâtiment est forte, plus il se réchauffe et se refroidit lentement. Plus les murs sont épais et les matériaux lourds (béton, pierre, brique pleine) plus l’inertie est grande. En absence de système de climatisation, une forte inertie est un atout pour le confort d’été en amortissant les pics de surchauffe.

Une réglementation renforcée

L’isolation thermique a un bel avenir devant elle. Avec les nouvelles réglementations, elle va jouer un rôle déterminant pour les normes de l’habitat. Depuis le 1er septembre 2006, une nouvelle réglementation thermique s’applique à l’ensemble des permis de construire déposés à partir de cette date. La RT 2005 renforce en moyenne de 15 % les exigences par rapport à la RT 2000. Pour plus de détails, sur cette réglementation, vous pouvez aller voir sur Internet le site suivant : www.rt2000.net. La réglementation sera modifiée tous les cinq ans et ce pour parvenir à une consommation d’énergie des bâtiments neufs individuels de 40 % inférieure à l’horizon 2020. Parallèlement, depuis le 1er juillet 2006, un diagnostic de performance énergétique doit être annexé à toute promesse de vente ou, à défaut de promesse, à l’acte authentique. Enfin, à compter du 1er juillet 2007, le diagnostic énergétique sera annexé à tout nouveau contrat de location aux frais du bailleur.

Pour en savoir plus

 


 

 





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