Energie - Chauffage

Les énergies renouvelables,
pour se chauffer "nature"

Pour éclairer et chauffer le logement, pour produire de l'eau chaude, pour permettre aux appareils électriques de fonctionner, nous consommons de l'énergie. Les sources de cette énergie sont diverses : électricité fournie par les centrales hydro-électriques ou nucléaires, énergies fossiles comme le gaz ou le fioul... Or, c'est désormais un fait établi que nul ne conteste, il est possible de recourir, même dans notre vie quotidienne, à des sources d'énergie moins polluantes, et plus économiques à l'usage : il s'agit des énergies renouvelables.

Les capteurs solaires s'intègrent harmonieusement
à tous les types architecturaux - Crédit photo : ADEME

Lorsqu'on évoque les énergies renouvelables à l'échelle d'un logement, on considère trois sources énergétiques faciles à mettre en œuvre : solaire, bois, et dans une moindre mesure, chaleur emmagasinée dans le sol pour les pompes à chaleur. Dans chacun de ces trois cas, l'énergie nécessaire dans la maison est produite sans rejet de gaz toxiques ou à effet de serre (bien que le bois produise une quantité significative de CO2 lors de sa combustion), la source est pratiquement inépuisable, et la facture, malgré un investissement de départ un peu plus élevé, n'est pas plus lourde que pour des sources d'énergie polluantes et qui, un jour, risquent fort de se tarir.

Les énergies renouvelables ne suffisent pas à faire baisser le budget énergétique au niveau d'un logement. Une bonne isolation (avec des matériaux écologiques), une implantation raisonnée de la maison en cas de construction neuve, l'utilisation de lampes basse consommation, de thermostats et de dispositifs de régulation de la température, des gestes quotidiens (ne pas laisser les appareils en veille, couper le chauffage lorsqu'on ouvre les fenêtres, éteindre la lumière en sortant d'une pièce) contribuent également à réaliser des économies substantielles. En réalité, l'économie d'énergie, c'est une façon d'être, que l'on adopte d'autant plus volontiers que l'on est attaché à son environnement, surtout lorsqu'il possède le charme du Lauragais... À titre d'exemple, une famille de quatre personnes utilisant un chauffe-eau solaire permet d'éviter en une année les émissions polluantes de CO2 équivalentes à celles d'une voiture qui parcourrait 10 000 km sur la même période.

Lampes basse consommation, thermostat … la maîtrise de la facture énergétique passe aussi par l'adoption de nouvelles habitudes
Crédit photos : ADEME


L'État s'est engagé, depuis de nombreuses années, dans une démarche globale visant à préserver l'environnement, limiter les émissions de gaz à effet de serre, lutter contre la pollution et le gaspillage. Toutes ces actions s'inscrivent dans un programme de développement durable, dont l'un des volets consiste à proposer des incitations fiscales visant à encourager le recours aux énergies renouvelables. En clair, lorsque l'on opte pour l'une de ces énergies, l’on peut bénéficier de crédits d'impôts, d'aides à l'investissement, et l’on réalise de surcroît un geste citoyen.

L'énergie solaire

Dans une maison, l'énergie solaire peut être mise à contribution pour produire de l'eau chaude et se chauffer : on met alors en place un système solaire combiné. Pour la seule production d'eau chaude, il existe des chauffe-eau solaires individuels. Dans un cas comme dans l'autre, des capteurs thermiques sont placés sur le toit de l'habitation, ou au sol, près de la maison. La surface de ces capteurs varie en fonction de la puissance nécessaire (un chauffe-eau consomme naturellement moins d'énergie qu'une chaudière) et du nombre d'habitants. La nuit, ou lorsque le climat est maussade, une autre source d'énergie (fioul, gaz, électricité) prend le relais ; l'énergie solaire ne peut donc être utilisée que comme source d'appoint, qui permet néanmoins de réaliser des économies substantielles.


L'installation des capteurs solaires
ouvre droit à des aides fiscales
Crédit photo : ADEME
Capteurs solaires et façade bien orientée :
cette maison est économe en énergie !
Crédit photo : ADEME

Les pouvoirs publics accordent des aides importantes, dans le cadre du "Plan soleil", aux personnes optant pour l'énergie solaire thermique. Ainsi, l'État accorde un crédit d'impôt représentant 40 % du montant du matériel (hors pose), après déduction de la prime régionale et des autres aides publiques, et dans la limite d'un plafond légal. Ce crédit s'applique pour des travaux dans la résidence principale, à condition que l'installation soit réalisée par un professionnel. Les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, pour leur part, accordent des aides variant selon l'importance de la famille. Elles exigent que l'installation soit réalisée par un professionnel adhérant à la charte "Qualisol", qui ne travaillera qu'avec du matériel sélectionné pour sa fiabilité.
Pour une famille de quatre personnes, le coût d'une installation solaire varie entre 4 000 et 5 000 euros. L'ensemble des aides consenties permet de réduire ce coût de 30 à 50 %.

Il est possible de produire sa propre énergie électrique grâce à l’énergie solaire : il faut pour cela installer une centrale solaire à capteurs photovoltaïques, qui transforment l’énergie captée en énergie électrique. Néanmoins, le montant des investissements nécessaires laisse cette technologie hors de portée de la plupart des particuliers.

Le bois

Utilisé par 15 % des familles, le bois est la quatrième source d'énergie dans les habitations, après le gaz, l'électricité et le fioul. C'est dire s'il jouit déjà, et depuis des temps immémoriaux, d'une large popularité, essentiellement en milieu rural où il est plus facile de le stocker, et où l'approvisionnement ne pose aucune difficulté. Tant que l'on plantera et entretiendra des forêts, le bois sera une source d'énergie inépuisable, écologique et économique. Qu'il alimente une chaudière à condensation (pour le chauffage et l'eau chaude) ou qu'il crépite dans un poële ou un insert au salon, le bois est une excellente alternative aux énergies fos-siles, pour peu qu'on sache reconnaître les bonnes essences à utiliser. Et en plus, ça sent bon.


Un insert intégré à une cheminée permet d'en accroître le rendement - Crédit photo : ADEME

Tous les bois ne sont pas adaptés pour produire de la chaleur et de l'eau chaude : les bois de récupération (anciennes charpentes, palettes...), dont on ignore souvent s'ils ont été traités avec des produits chimiques, peuvent émettre des gaz très toxiques lors de leur combustion. Pour aider les consommateurs à faire le bon choix lors de l'achat de bois de chauffage, il existe un label "NF Bois de chauffage", attribué selon la qualité des essences (les plus adaptées étant les feuillus durs, comme le chêne ou le hêtre), et la qualité du séchage (le bois "vert" fume beaucoup en produisant peu de chaleur, et libère des substances polluantes). Ce label estampille des bois vendus dans certaines surfaces commerciales... À la campagne, les négociants vendent toute l'année du bois de qualité, et leur bonne réputation se transmettant de bouche à oreille vaut tous les labels.

Les cheminées et poêles à bois permettent d'assurer un chauffage d'appoint, voire de chauffer une ha-bitation de dimensions modestes si l'on utilise un insert. Pour le chauffage central et la production d'eau chaude, une chaudière à bûches fera l'affaire. Les chaudières à tirage forcé (dites "turbo") présentent un rendement plus élevé, et permettent d'économiser du combustible. Pour utiliser le bois de chauffage en toute sécurité, il est impératif de s'assurer que les conduits de cheminée sont de bonne qualité, et de faire procéder à un ramonage deux fois par an. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et les fabricants de chaudières ont mis au point un label de qualité, "Flamme verte". Les professionnels qui adhèrent à ce label s'engagent à installer un matériel de haute qualité.

L'État encourage l'installation de systèmes de chauffage au bois par l'octroi d'un crédit d'impôt ; en outre, la TVA pour la fourniture et la pose des appareils dans les logements de plus de 2 ans est de 5,5 %. L'Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) accorde, sous conditions de ressources, des aides pour les appareils labellisés Flamme verte. Enfin, certaines collectivités territoriales accordent des aides, sous forme de subventions.

Les pompes à chaleur

L'utilisation des pompes à chaleur géothermiques est encore marginale. Il faut dire que leur mise en œuvre est relativement lourde, puisqu'il faut enfouir, à un mètre de profondeur, des centaines de mètres de tuyaux dans le sol du jardin. Certes, ces tubes (appelés "capteurs enterrés") sont pliés et enroulés pour réduire leur encombrement, mais ils occupent néanmoins entre 200 et 300 m2. En outre, ils doivent être disposés loin des arbres (dont les racines pourraient leur être fatales), des fondations de la maison, des puits, des fosses septiques et réseaux d'évacuation, des réseaux enterrés (téléphone, gaz, électricité)... Bref, il faut un très grand jardin. Des capteurs enterrés verticaux présentent une emprise au sol beaucoup moins importante. Mais... il faut creuser à 50 mètres de profondeur.

Si la surface nécessaire est disponible, rien ne s'oppose à l'installation d'une pompe à chaleur, qui pourra produire l'énergie nécessaire à l'approvisionnement en eau chaude et au chauffage. La chaleur emmagasinée dans le sol est récupérée dans des tubes où circule un liquide spécial, et restituée dans l'habitation. C'est tout bête. Cependant, une autre source d'énergie (en l'occurence, l'électricité) est nécessaire pour actionner la pompe qui permet au liquide de circuler. Le rendement est néanmoins très intéressant : pour 1 kWh consommé, la maison reçoit l'équivalent de 3 à 4 kWh de chaleur. Au final, la pompe à chaleur permet d'économiser jusqu'à 60 % de la facture de chauffage, si l'on compare l'installation à celle d'un chauffage électrique conventionnel.

Les pompes à chaleur ouvrent droit à des aides financières. EDF, sous certaines conditions, délivre des primes ou accorde des prêts pour la mise en œuvre d'une pompe à chaleur bénéficiant du label Promotelec. L'Anah accorde des subventions lorsque le matériel est installé dans une habitation principale ; le logement doit avoir plus de quinze ans, et le montant de l'aide atteint 20 % du montant des travaux, dans la limite d'un plafond. Un crédit d'impôt de 15 % est consenti sur les dépenses hors pose et subventions déduites, qu'il s'agisse d'un logement neuf ou ancien. L'installation et le matériel doivent être agréés. Pour les logements de plus de 2 ans, il est possible de bénéficier d'un taux réduit de TVA à 5,5 %, tant pour la fourniture que pour la pose du matériel.

Il existe des pompes à chaleur aérothermiques (ou airothermiques), dont l’installation est bien moins complexe, puisqu’elles exploitent la chaleur de l’air pour fonctionner. Cependant, leur rendement est très i-négal, et toujours insuffisant l’hiver, au moment où l’on en aurait le plus besoin ! Elles peuvent être utilisées, par contre, pour chauffer l’eau des piscines en été.

Pour choisir entre l'une ou l'autre des énergies renouvelables à utiliser dans une maison du Lauragais, les artisans sont de précieux conseillers. Expérimentés, ils savent quelles sont les meilleures solutions pour se chauffer et produire de l'eau chaude à un coût intéressant, et pour un montant raisonnable d'investissement.

Dominique Bardel


Le soleil : une source d'énergie … et d'émerveillement ! - Crédit photo : Couleur Média
 


 

 





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